Une rue du palais de Galatas

C’est le dernier palais minoen découvert dans les années 1990. Situé près du sommet de la colline de Galatiana Kefala (435 m), non loin de la ville d’Arkalochori, le palais a été bâti sur les ruines d’un village antique. Selon les archéologues, le palais de Galatas daterait de la période néopalatiale (vers 1 600 avt J-C).

Comme pour tous les palais, de grands bâtiments – quatre ailes – entourent une cour centrale qui, par sa superficie de 16 m sur 32 m, est la quatrième de Crète.
On y a trouvé des traces de fresques comparables à celles de Santorin, et une abondante vaisselle (assiettes, coupelles, gobelets, amphores…) qui attesterait de la présence d’une population assez importante.

Entre palais minoen et palais mycénien

C’est, à ce jour, le seul palais à l’intérieur des terres. Autre originalité : les archéologues ont découvert un grand foyer carré recouvert d’une couche de cendres qui rappelle celui du palais mycénien de Pylos dans le Péloponnèse. Comme le suggère Georges Rethémiotakis, de l’éphorie des Antiquités d’Heraklion, ce palais, de par son architecture, se situerait « à mi-chemin entre le palais minoen et le palais mycénien ».

Selon Alexandre Farnoux, avec la découverte de ce palais, « on ne pourra plus parler d’une Crète aux cinq royaumes (Cnossos, Phaestos, Malia, Zakro et Kydonia) mais aux six royaumes ; ou alors, en raison de la multiplication des palais, non plus de royaumes mais de communautés humaines ».